← Retour

Partager l'article via :

CRISE & LEADERSHIP

Sortie de crise : comment un bon leadership peut favoriser le rebond

August 5, 2022

Crise sanitaire, crise économique, crise sociale, crise écologique… l'ère du temps ne semble pas empreint d'optimisme. Pourtant, qui dit crise, dit aussi sortie de crise. Il ne fait aucun doute que la pandémie de COVID-19 aura des impacts durables pour toutes les organisations. Piloter un navire en période de crise requiert des nerfs solides pour prendre rapidement des décisions parfois lourdes de sens. Pour anticiper et maximiser votre rebond, il n'y a pas de recette magique. Juste un excellent leadership.

Sortir d'une crise que personne n'avait imaginée

La situation sanitaire actuelle est une étude de cas presque parfaite en matière de gestion de crise. En effet, toutes les organisations savent normalement anticiper les risques et les crises. Mais, certains sont si éloignés que personne ne pourrait jamais les imaginer. Et même lorsque les entreprises envisagent un risque lointain, celui-ci peut sembler si improbable qu'elles ne sont pas disposées à investir dans un plan de contingence.

2001, attentats du 11 septembre. 

2008, crise financière mondiale.

2020, pandémie de COVID-19.

En deux décennies, nous avons vécu trois crises majeures, et il y en aura sans doute d'autres dans le futur. Pour rebondir, il est donc important de prendre en compte plusieurs dimensions. 

La première est la dimension humaine. La crise actuelle a été exceptionnelle par son ampleur et par le nombre de personnes qu’elle a touchées. Elle nécessite une humilité constante face à la réalité et aux faits. 

La seconde est économique et stratégique. Certains secteurs ont été boostés par la crise, d’autres ont été décimés ou ont subi de profondes transformations. Pour sortir d'une crise, les leaders doivent s'adapter et traiter des situations différentes avec des enjeux variés.

La troisième est sociétale. Les impacts vont au-delà du quotidien des entreprises. C'est la société entière qui est touchée. Changements de comportements, émergence de nouvelles habitudes d'achats et de consommation, investissements en berne… tous les repères sont brouillés et l'attentisme domine.

Pour rebondir, il est essentiel de :

  • Disposer d'une capacité à comprendre les réactions humaines face au changement. Même dans les entreprises qui fonctionnent bien, il faut gérer le sentiment de culpabilité, l'impact sur la santé mentale et plus globalement, les risques psychosociaux en lien, ou non, avec le quotidien de l'organisation. 
  • Se recentrer sur les valeurs profondes de l'entreprise. Quel était votre « why  ​» ? Est-ce toujours le même ? Comment rebâtir un projet sur celui-ci ?
  • Disposer d'une forte capacité de résilience et d'un état d'esprit de bâtisseur. Quand les choses vont mal, il faut passer à l'action. Reconstruire, se relancer, expérimenter, mais ne pas s'effondrer ou se plaindre devant ses équipes.
  • Être bien entouré : plus votre équipe sera unie et soudée, plus vous irez loin. Une collaboration inclusive et intelligente est essentielle.
  • Partager sa vision : le leader doit être capable de prendre de la hauteur pour gérer le quotidien tout en anticipant demain.

Accompagner les collaborateurs par son leadership

La « croissance post-traumatique ​» est le nom donné aux conséquences à long terme d'une crise et à ce qu'elle entraîne pour chacun d'entre nous. Elle implique que les expériences négatives peuvent provoquer des changements positifs, notamment en matière de résilience, de remise en question, d'exploration de nouvelles possibilités, d'affirmation de soi et d'amélioration de son tissu relationnel. Gérer la croissance post-traumatique en tant que leader repose sur trois grands piliers :


  • L'éducation : indispensable pour comprendre l'impact de la perturbation des systèmes de croyances fondamentaux. Cela peut être des cours en ligne, du coaching ou des learning expeditions par exemple.
  • La régulation émotionnelle : apprendre à gérer ses émotions négatives. Au lieu de se concentrer sur l'anxiété, la culpabilité et la colère, il faut se souvenir des succès, envisager les meilleures possibilités, et se projeter positivement dans le futur. Le développement personnel et professionnel peut y contribuer.
  • La recherche de sens : en aidant ceux qui en ont besoin en temps de crise (votre communauté, vos salariés, vos parties prenantes, et même vos concurrents), il est plus facile de rebondir. Se concentrer sur la manière dont on peut contribuer à soulager la crise facilite sa gestion en exprimant sa gratitude et en faisant preuve de compassion et d'empathie.



Chacun gère et digère une crise différemment. La clé pour aller de l'avant dépend bien souvent de la culture corporate et de l'état d'esprit des managers. Pour remobiliser ses équipes, il faut prendre le temps de comprendre les émotions des autres, créer des modes de communication ouverts et authentiques, et mettre l'accent sur le soft skills (intelligence émotionnelle et savoir-être). Vous pouvez aussi créer de nouveaux rituels pour partager des pratiques positives et ainsi rebondir avec une confiance renouvelée, en vous-même, votre équipe et en l’avenir.